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Nous sommes trois étudiantes françaises en école de commerce, Valentine, Claire et Liora, et nous montons un projet de podcast ensemble. Nous étions déjà parties chacune dans des pays différents durant nos études : Valentine en Espagne, Claire au Japon et Liora au Maroc et au Mexique. Il était donc essentiel pour nous de continuer dans cette lancée et d’inclure le voyage dans notre projet. Nous avons donc commencé début janvier notre voyage de trois mois autour de l’Europe afin d’interviewer des personnes et de découvrir leur vision des relations amoureuses selon leur culture, leur religion,... L’idée est de rencontrer des gens complètement différents de ceux que l’on a l’habitude de côtoyer et de découvrir de nouvelles cultures.
On s’est rencontrées en classes préparatoires à Versailles, on était en internat toutes les trois donc on a tout de suite tissé des liens très forts puisqu’on a vécu ensemble pendant deux ans. Et une fois à Paris, on a continué à se voir.
Pour l’instant, on s’est concentrées sur les capitales de chaque pays, donc on est allées à Copenhague (Danemark), Stockholm (Suède), Tallinn (Estonie), Vilnius (Lituanie), et là on est à Varsovie (Pologne).
On va continuer à descendre vers le Sud et revenir un peu plus vers l’Ouest donc les capitales que nous avons prévues de visiter ensuite sont Vienne (Autriche), Bucarest (Roumanie), Budapest (Hongrie), Istanbul (Turquie) et Athènes (Grèce).
Copenhague et Stockholm
Copenhague, la ville en tant que telle est très colorée et il y a de l’eau partout. Mais on l’a surtout adorée grâce aux gens qu’on y a rencontrés. Notre hôte était génial, on lui parle encore presque quotidiennement et on s’est tellement bien entendu avec lui qu’on en garde vraiment un souvenir impérissable. Même si c’est une grande ville, ça faisait un peu grand village.
A Stockholm, on a adoré le fait que ce soit plein d’îles qui se rejoignent et son côté grande ville. Et en termes d’architectures, de musées, tout était ouvert donc on a eu la full expérience !
Le seul bémol pour ces deux villes est qu’elles sont très chères pour des gens qui veulent voyager de façon économique. Pour manger on se restreignait beaucoup, on achetait des sandwichs au supermarché.
En termes de comportements que ce soit à Copenhague ou à Stockholm, les Scandinaves sont plutôt timides et quand on demandait à quelqu’un de nous prendre en photo, il nous regardait un peu bizarrement. Pour eux, c’est assez bizarre de parler aux gens dans la rue.
Donc pour nos interviews, on s’est pris plusieurs refus mais on a quand même réussi à récolter du contenu intéressant !
On a aussi rencontré des gens qui nous ont fait remettre en question toutes nos croyances. En tant que Françaises, on a réalisé qu’on était en retard sur plein de sujets car ils sont très évolués, notamment en termes d’égalité des genres. On a rencontré une Suisse qui vivait au Danemark et nous disait que, pour la première fois de sa vie, elle avait enfin l’impression d’être une personne plus qu’un genre. On avait l’impression de vivre dans le futur par rapport à la France, qui est pourtant déjà évoluée par rapport à d’autres pays. On a donc beaucoup de choses à apprendre des pays scandinaves parce qu’ils sont bien plus avancés que nous sur beaucoup de questions sociétales.
D’ailleurs, durant nos interviews, on a interrogé des personnes aux opinions radicalement différentes des nôtres. Et on est nous-mêmes en train de changer nos conceptions et nos croyances sur des sujets comme le mariage ou la monogamie.
Donc ce sont surtout les paroles des personnes qu’on a interrogées qui nous restent en tête.
On a l’impression d’apprendre à se connaître différemment. Être constamment confrontées à de nouvelles personnes nous donne confiance en nous parce qu’on se rend compte qu’on a des choses à dire et on s’intéresse à ce que les gens ont à dire, ce qui nous permet de tisser de vrais liens.
Par rapport aux hôtes qui nous ont reçues, cela redonne foi en l’humanité. Ils nous ont accueillies à bras ouverts de manière ultra chaleureuse, et c’est quelque chose que l’on n’avait pas forcément expérimenté avant. En rentrant en France, on va essayer de rendre la pareille et d’accueillir des gens à notre tour pour leur faire découvrir Paris.
Voyager apporte également une ouverture d’esprit, une sorte de bienveillance, l’envie de connaître les gens sans les juger. Quand on rencontre une personne, on a aucun a priori sur elle car on ne connaît pas forcément les codes sociaux locaux, on ne peut pas la mettre dans une case, donc on est beaucoup plus ouvertes à la rencontre et on crée des amitiés avec des personnes à qui on n’aurait pas forcément parlé en France.
Cela confirme également notre envie de vivre à l’étranger après nos études justement pour continuer à s’enrichir culturellement parlant en rencontrant des gens de plein de milieux différents.
On n’a pas forcément eu de galère mais le fait de changer d’endroit constamment et de parfois se retrouver sans logement avec nos gros sacs est assez fatigant. Mais on n’a vraiment pas de quoi se plaindre !
Dur de choisir !
Les moments qu’on a partagés avec notre premier hôte à Copenhague. On était vraiment fascinées par l’accueil qu’il nous a réservé. Lui et sa compagne étaient des personnes très intéressantes, très cultivées.
On a aussi adoré faire du vélo à Stockholm. Sur le moment c’était dur, il faisait froid, mais en y repensant c’était un peu un rêve de faire du vélo à travers les îles.
Un autre bon souvenir est notre traversée en ferry de Stockholm à Tallinn On a fait cette traversée de nuit, et on n’avait jamais fait une chose pareille, c’était incroyable. Le ferry ressemblait à un bateau de croisière, c’était immense ! On devait être 200 alors que le bateau pouvait accueillir jusqu’à 2000 passagers donc on avait le bateau pour nous. Et on a découvert que pour les Finlandais et les Suédois, c’est un peu une tradition de venir le week-end sur le ferry et de faire l’aller-retour pour passer du temps dans cette mini- ville sur l’eau. C’est dingue !
C’est la première fois qu’on utilisait le couchsurfing et l’application, donc au début on envoyait des demandes comme une bouteille à la mer, et finalement c’est super simple. On envoie à peu près une vingtaine de demandes à la fois et on a 3 ou 4 personnes qui nous disent oui donc on a presque l’embarras du choix ! On se rend compte de l’hospitalité de gens, ils nous montrent la ville, nous logent, nous nourrissent et en retour on essaye aussi d’avoir des petites attentions. Les gens sont tellement sympas, ils nous laissent leur clef de maison sans même nous connaître.
Mais c’est vrai qu’en tant que femme, c’est plus compliqué, on a des précautions à prendre. Même si on voyage à 3, on regarde vraiment les avis avant de choisir un hôte. Pour une femme seule, on privilégierait les femmes et les personnes qui ont beaucoup d’avis.
On souhaite leur dire que cette peur est légitime car on est toujours un peu plus vulnérable en tant que femme seule. Mais en prenant les bonnes précautions il n’y a pas de raison.
Il y a une très grande communauté de femmes qui voyagent seules, comme on peut le voir sur NomadHer, et quand on est dans les bons réseaux on est vite rassuré. On peut avoir des conseils d’une personne sur place et donc avoir beaucoup moins peur.
Et il ne faut pas oublier que quand on voyage seule on n’est jamais vraiment seule ! On rencontre beaucoup plus facilement des gens que ce soit en auberge ou à travers les réseaux sociaux.
Un conseil que l’on peut donner est d’y aller petit à petit !
A travers la rencontre et la découverte de nouvelles cultures. On a interviewé une indonésienne qui s’est installée en Estonie, et qui nous disait que venir en Estonie lui avait permis de voir tous ces pays d’Europe dans lesquels elle pouvait parler librement de sa condition de femme et des violences qu’elle avait subies dans le passé alors qu’en Indonésie, c’est plutôt une honte d’en parler. Voyager peut donc permettre aux femmes de découvrir d’autres possibilités et de s’affirmer.
A l’inverse, aller dans les pays où cette liberté de la femme est moins évidente permet de se rendre compte de la chance que l’on peut avoir, par exemple en France.
Voyager c’est donc se libérer et se rendre compte de la condition de la femme dans différents pays. Il y a aussi ce côté où on fait tout par soi-même, on a besoin de personne pour se débrouiller. Cela redonne confiance en soi !
Ce projet est né il y a un peu moins d’un an et le but était de nous réunir toutes les trois autour d’un voyage qui nous permette de rencontrer des gens vraiment différents. On avait envie d’avoir à la fin un produit que l’on pouvait “présenter au monde”, d’où le format du podcast.
C’est un documentaire sur le matchmaking en Inde qui nous a fait prendre conscience des différences ultra marquées qui existent entre les pays en ce qui concerne les relations. Le thème du couple est hyper intéressant car on invite les personnes à vraiment se livrer, et donc ça nous permet de tisser de vrais liens avec elles, on les rencontre très vite et très fort.
On a prévu de faire six épisodes, avec chaque épisode autour d’un thème de la relation tels que la rencontre, le mariage, etc. Dans chaque épisode il y aura des témoignages croisés des personnes que l’on interviewe dans chaque pays visité. Le but n’est pas uniquement de montrer les différences culturelles, mais plutôt de mettre en avant les témoignages les plus marquants, ceux qui peuvent ouvrir les esprits. On a envie que les gens en écoutant ce podcast se disent “j’avais jamais vu les choses comme ça” et que cela lance donc une réflexion.
On a une grande majorité de femmes dans les personnes que l’on interviewe, donc il y une vraie dimension féministe dans ce podcast. On veut explorer le couple comme l’un des principaux carcans patriarcaux qui enferme encore la femme dans pas mal de pays et voir comment on peut s’en libérer en tant que femme.
On espère diffuser notre podcast sur les plateformes de streaming classiques : Deezer, Spotify, Apple Podcast, etc. On se fixe comme objectif de le sortir, en français, à la rentrée 2022 pour avoir le temps de prendre du recul sur les interviews et de produire un rendu de la meilleure qualité possible.
Se fixer un projet, un objectif peut vous aider à vous lancer, et à rencontrer de nouvelles personnes.
Donc franchissez le cap, allez-y, et pour toutes celles qui ont un peu peur de le faire, il suffit de le faire une fois avant que cela devienne presque une addiction. Vous ne regretterez jamais de partir.
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