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Leïla Trapet avait tout laissée derrière il y a quelques années afin de se retrouver grâce au voyage.
Son aventure commence à Londres en passant par les Etats-Unis et prend fin en Australie.
De retour en France, Leila est aujourd’hui coach en développement personnel, elle accompagne les femmes vers leur épanouissement et les aide à se redécouvrir.
Hello ! Tout d’abord merci de me donner l'opportunité de répondre à cette interview. Je m’appelle Leïla, je suis née en 1992 à Dijon et suis partie vivre à Lyon à mes 18 ans. Ça été en quelque sorte... Ma première envolée ! Assistante de service social et en couple depuis plusieurs années, j'étais, à 24 ans, plongée dans l'organisation de mon mariage. Mon quotidien ne me convenait plus. Je vivais en désaccord avec mes valeurs (que je n’avais pas clairement identifiées à cette époque), j’étais en sur-adaptation aussi bien sur le plan personnel que professionnel et l’angoisse m’envahissait régulièrement. J’ai fini par décider d’écouter la petite voix à l’intérieur de mon ventre qui me criait de partir et d’être heureuse. Le 3 août 2017, j’ai pris un billet sans retour pour Londres, laissant derrière moi : travail, fiancé, chat, logement, famille, amis et un confort de vie superficiel. J’avais besoin d’avoir un objectif qui me motive à aller de l’avant. N’ayant jamais eu la moyenne en anglais durant ma scolarité, j’ai eu envie de relever un défis : me prouver à moi-même que j’étais capable de comprendre et parler la langue de Shakespear tout en restant à proximité de la France, d’où mon choix d’aller en Angleterre.
Celà fait 2 ans que je suis rentrée en France. Je suis revenue dans le but de me former au métier de coach en développement personnel et à la Programmation Neuro-Linguistique (PNL). Je suis aujourd’hui certifiée et j'ai ouvert mon entreprise début juillet 2021. La prochaine étape maintenant est de générer des revenus par le biais de ma passion/profession qu’est le coaching et de me rapprocher step by step de mon but qui est celui de vivre comme digital nomade.
Aïe, choisir une préférence… pas évident.
Je dirais que j’ai beaucoup aimé le monde de la nuit à Londres en Angleterre, la culture du cocktail ; l’architecture de la ville et sa grandiosité ; le côté cosmopolite (+ de 50 nationalités) ; le fait qu’il y ait quantité d’activités à faire, de restaurants, bars et coffee shops à tester. En résumé, ce qui est chouette, c’est qu’il est impossible de s’ennuyer.
Et puis, il y a l’Australie… Je crois que mon cœur bat surtout pour la beauté de ses grandes étendues et la qualité de vie que l’on y trouve.
En résumé, je dirais que ce qui me plaît, c'est la mentalité dans les pays anglo-saxons. J’ai trouvé les habitants comme les expats tolérants, accueillants, serviables, positifs.
L’Amérique. Hollywood boulevard par exemple, qui est réputé, connu à travers le monde grâce aux films et aux médias. C’est une artère pleine de boutiques et de divertissements en tous genres, de néons lumineux dans tous les sens, d’étoiles associées à des centaines de célébrités et pourtant... Il suffit de faire quelques pas dans une rue parallèle pour voir la misère, des personnes allongées au milieu des trottoirs que l’on enjambe... J’en suis venue à me demander si certaines étaient encore vivantes. La pauvreté au cœur de Los Angeles ou encore Miami m'a clairement choquée aux États-Unis.
Une autre expérience en Amérique m’a marqué. En effet, après Londres, je suis partie travailler pour Disney World à Orlando (USA) dans la boulangerie Paul Bocuse. L’expérience a été disons… surprenante ! J’ai découvert ce qu’était "l'esclavagisme moderne” et ai pleinement pris conscience d’une valeur chez moi, celle de liberté. Disney, c’était un peu comme une prison dorée. Depuis, je reconnais la chance que j’ai d’être libre de mes mouvements, de mon rythme de travail, de ma tenue vestimentaire, de mon apparence physique, de mon lieu d’habitation ou de choisir avec qui je vis par exemple. La liberté dicte beaucoup mes pas depuis que j’ai su à quel point il m’était difficile de la perdre.
Ce sont les deux premiers souvenirs qui me viennent en tête à la lecture de la question. Cependant, des bonnes et des mauvaises surprises, j’ai l’impression que l’on en a souvent lorsque l’on part seule car on est plus attentif à notre environnement, aux signes ; on vit les évènements avec une intensité différente et notre état d’esprit change... On se laisse surprendre, on apprend à accepter les choses comme elles viennent.
Des moments d’introspection intense, une forme de ressourcement, une connexion à ce qui est plus grand que moi, au non palpable, à l’Univers. Partir seule me permet de retrouver ce et qui je suis loin de tous repères ; de faire le point sur mon parcours, où j’en suis, pourquoi, comment j’en suis arrivée là. Je crois qu’il y a une chose que j’aime par-dessus tout, c’est cette sensation que tout est possible et que les rêves sont réalisables.
OMG, oui…!
Par cette démarche, je me suis prouvée que j’étais capable de trouver la sécurité à l’intérieur de moi, que je pouvais vivre seule à l’autre bout du monde y compris dans des pays dans lesquels je ne parle pas la langue.
J’ai renforcé l’amour que je me portais et la valeur que je m'accorderais en étant au contact de personnes merveilleuses qui ont été des rencontres marquantes de quelques heures, quelques semaines, quelques mois et parfois plusieurs années. Me dépasser et/ou prendre du recul face aux évènements qui surviennent en cours de route ont contribué à celà également. Le fait d’avoir traversé le sentiment de solitude et des longues périodes de confusion, de doutes et d’avoir AUSSI et surtout vécu des grands moments de joie, de partage, de synchronicité et de paix a contribué à nourrir mon estime personnelle.
En voyant que je vivais très bien seule (j’entends par là sans ancrage familial ou amical) et que j’étais capable d’atteindre les objectifs que je me fixais ; les croyances que j’avais construites concernant ma personnalité, mes capacités, qui je suis et ce que je veux se sont mises à changer.
Voyager seule nous ouvre davantage aux rencontres. À chaque fois que j’arrive dans une nouvelle ville à l’étranger, au bout de 24H (sans exagérer), j’oublie que j’ai débarqué accompagnée seulement de mes valises. Ma perception a changé dans le sens où aujourd'hui je sais que je suis toujours entourée. Des belles âmes, il y en a partout, il suffit de vouloir les voir et s’ouvrir à elles.
Ce que j’ai remarqué, c’est qu’une histoire se cache derrière chaque voyageur et j’aime les découvrir. Je vous invite à poser des questions, à écouter ce que les gens ont à raconter. On apprend de tout le monde. Que nous considérions la rencontre comme négative ou positive, il y a très souvent un apprentissage à faire sur la vie, nos mécanismes inconscients, sur un savoir faire ou un savoir être, etc…
J’ai pu voir à Bali par exemple à quel point les habitants peuvent vivre dans la sérénité, l’amour de la nature et sont guidés par leur croyances. La rencontre avec un jeune guide local qui faisait découvrir en scooter le côté non touristique de l’Île m’a particulièrement marquée. J’ai vu que malgré nos différences de culture, de mode de vie, de niveau social, nos problèmes pouvaient être très similaires lorsque celà concerne les relations et la gestion de notre mental.
Enfin, j’ai pu observer qu’il n’était pas nécessaire de connaître quelqu’un depuis des années pour développer un lien d’une intensité unique. Je n’avais jamais connecté aussi vite et aussi fort avec des inconnus avant mes voyages.
Je leur dirais que derrière le mot danger se cache une émotion : la peur. Voir le danger est très humain et pour cause, notre cerveau reptilien contrôle le bon fonctionnement de notre organisme ET notre instinct de survie. Celui-ci se met en route de manière automatique lorsqu’il perçoit un danger (réel ou fictif). L’intérêt est qu’il nous protège bien plus rapidement d’un danger que si nous voulions nous mettre à raisonner en analysant la situation, les options possibles pour ensuite faire un choix. Le désavantage, c’est qu’il ne prend pas en compte nos expériences passées, ayant une mémoire bien trop courte et qu’il agit à son bon vouloir. Par conséquent, il voit des dangers là où il n’y en a pas. Je proposerais aux personnes qui ont la croyance que voyager seule pour une femme est dangereux d’observer leurs pensées : qu’est-ce que vous vous racontez ? Sur quelles pensées et faits réels décidez-vous de porter votre attention, les positifs, les négatifs, un mélange des deux ?
Ces pensées vous servent-elles ou au contraire vous desservent ou desservent quelqu’un ?
Dans un second temps, je dirais que préparer le voyage ou assister aux préparatifs de la personne qui part va aider le mental à s’apaiser. Le fait de ne pas avoir de représentation visuelle du lieu, de comment ça va se passer nous plonge dans une forme de flou… c’est l’inconnu. Et l’inconnu… ça effraie la plupart des gens. En effet, pour un homme, l’expérience d’être une femme et de partir seule n’a jamais et ne sera jamais vécue et pour bien des femmes, cette aventure a seulement été rapportée par les médias, les témoignages sur le net et les dires de connaissances. Je dirais qu’il est important de se souvenir que notre réalité n’est pas la réalité.
Pour ma part, je n’ai pas trouvé que voyager seule en tant que femme était dangereux. Au contraire, ce qui pour moi aurait été dangereux aurait été de rester dans une vie non épanouissante, qui ne me convenait plus et de prendre le risque d’avoir des regrets.
En faisant ce que NomadHer fait, c'est-à-dire en rendant accessible à tous des témoignages de femmes qui ont vécu l’expérience du voyage en solo, de l’expatriation, tout en laissant s’exprimer par le biais d’interviews, lives Instagram, podcasts celles qui sont actuellement à l’étranger. Faire entendre leurs voix... nos voix.
Je pense aussi que plus les femmes partiront seules parce qu’elles en ont profondément envie ou besoin, plus des récits d’expériences circuleront.
Les mentalités changent déjà dans le bon sens et je suis ravie de le constater. Ou peut-être que mes filtres perceptuels m’amènent à retenir dans les discours qui m’entourent ce qui me plaît et à occulter ce que j’aime moins. Peut-être aussi que mon environnement a changé et que personne autour de moi n’a la croyance que les femmes devraient être accompagnées quand elles voyagent. I don’t know... mais j’aime cette réalité que je me suis construite.
GO for it ! Peu importe ce qui se passera, de toute façon vous ne pouvez pas le savoir. Dans tous les cas, croyez-moi, vous en tirerez un apprentissage, vous aurez vécu une expérience, vous serez fière d’avoir dépassé votre peur. D’ailleurs, plus celle-ci est grande, plus l’impact émotionnel une fois arrivé sur un nouveau territoire sera puissant et viendra modifier les croyances en vos capacités, vous vous sentirez comme Wonder Woman ! Ce n’est pas tout, vous allez développer votre potentiel, vous découvrirez des parts de lumières chez vous, comme des parts d’ombre ; vous allez vivre la vida loca, vivre des “up and down” ou peut-être que vous réaliserez qu’être seule à l’étranger ce n’est pas pour vous et tooooout ça, c’est OKAY ! Au moins, vous vivrez à 100%.
De manière plus neutre cette fois, voilà le conseil que je souhaite vous donner. Posez-vous la question suivante : à l’heure actuelle, quel serait votre plus grand regret ?
Beautiful souls, écoutez la petite voix à l'intérieur de votre ventre, elle sait mieux que quiconque quelle est la direction à suivre.
Pour aller plus loin, je vous aide grâce au Coaching PNL à dépasser vos appréhensions et blocages pour enfin réaliser votre souhait de partir à l’étranger. Pour me contacter : leilatrapet@gmail.com
Vivez pleinement l’aventure qu’est la vie en étant en accord avec vous-même dans vos petites et grandes décisions. Prouvez-vous que vous êtes capable, car l’impossible est possible.
Je vous invite à me suivre sur Instagram et à visiter mon site internet pour en découvrir davantage sur mon parcours et bénéficier de ressources gratuites en développement personnel.
See you soon,
Xx
À propos de NomadHer
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