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J’ai commencé à voyager seule quand j’avais 19 ans : je suis partie comme fille au pair en Angleterre pour deux mois afin d’améliorer mon anglais, et j’en avais profité pour voyager un peu autour. Ensuite, avec mes études de langue je suis partie à l’étranger faire des stages, ce qui m’a permis de m’améliorer en langues et de voir ce que ça fait de voyager en solo (mais encore une fois j’étais encadrée). Puis quand j’ai commencé à travailler, j’ai voulu partir au Costa Rica trois semaines avec des amis, mais j’ai fini par y aller seule car personne n’a voulu sauter le pas d’un voyage dans l’inconnu à ce moment-là. Après cela je suis devenue complètement accro aux voyages.
Aujourd’hui j’ai 31 ans, et j’ai plein de casquettes : je suis rédactrice et traductrice en freelance, mais aussi blogueuse et parfois photographe et vidéaste selon les besoins de mes clients. Mon blog n’est pas un blog professionnel, seulement pour le plaisir.
C’est une question très compliquée car j’ai aimé chaque pays pour des raisons différentes ! Je pense au Costa Rica, parce que ça été mon premier voyage en solo. Je me rappelle encore des sensations d’adrénaline quand j’étais dans l’avion, je ne savais pas encore ce que j’allais faire ou voir ! Aussi le Mexique, où j’ai failli m’installer, parce que les gens sont adorables, c’est une ambiance très festive, donc tu as envie de faire la fête et de sourire tout le temps, tu as de la musique dans la rue partout…C’est un pays heureux, avec beaucoup de joie de vivre !
L’Iran ! Ça été une vraie claque. J’accompagnais un ami qui rendait visite à son frère expatrié sur place. Sur le coup je n’ai pas trop réfléchi, j’ai pris mes billets et c’est après que je me suis dit « Attends, dans quoi est-ce que je m’embarque ? On parle de l’Iran là » ! Il y a une telle connotation négative, avec ce qu’on entend dans les médias. Au final j’ai été hyper surprise, avant même d’être arrivée. Dans l’avion, des femmes sont venues me poser plein de questions, fascinées que j’y aille, me remerciant d’aller découvrir par moi-même leur pays qui a si mauvaise réputation. A l’époque, le tourisme n’était pas encore très développé dans le pays. Donc je me suis sentie très accueillie et cette impression a continué pendant le séjour. Les gens étaient adorables, on nous offrait des pistaches et des bonbons dans la rue, on nous souhaitait la bienvenue…
La liberté ! Je choisis ce que je veux faire, quand je veux et avec qui je veux le faire. C’est la liberté sans frustration, sans concessions. Je m’organise et fait les choses en fonction de ce que je veux. Également, quand tu voyages seule, tu attires du monde, ça créé plus de rencontres que lorsqu’on est accompagné. J’ai constaté cette énorme différence entre mes voyages solo et ceux avec mon mari.
En solo je ne suis jamais seule, je rencontre des gens tous les jours, je me suis découverte plus sociable que je ne le suis dans ma vie de tous les jours. On est vraiment un aimant à gens ! Mais quand je suis accompagnée, c’est beaucoup plus limité, il y a une sorte de barrière qui fait que les gens hésitent plus à venir vers toi, puisque tu es accompagnée.
Je me suis rendu compte que j’étais plus forte que ce que je pensais. En voyage solo, j’ai réalisé que je pouvais prendre des décisions qui pouvaient complètement changer le voyage (aller vers telle personne ou tel endroit plutôt qu’une autre). J’arrive plus à m’affirmer, à dire non. Donc plus forte et plus autonome, puisque tu apprends à vivre et t’organiser seule, surtout que tu bouges beaucoup, donc il faut apprendre à s’adapter.
Yvanna, une Française rencontrée pendant un volontariat au Laos dans un parc national. Je faisais des vidéos pour présenter leurs circuits touristiques et elle faisait des interviews magnifiques des employés et de la population. Elle m’a expliqué qu’elle travaillait pendant six mois intenses en France pour mettre de l’argent de côté et qu’elle voyageait ensuite le reste de l’année, seule, en faisant du volontariats. Elle m’a permis de voir qu’on n’est pas obligé d’être dans le cadre que la société essaye de nous imposer (métro-boulot-dodo, avoir un emploi stable, une maison etc) et qu’on peut choisir une vie complètement différente et en vivre. Elle m’a beaucoup inspirée.
Voyager seule n’est pas si dangereux que ça. Quand on part en solo, on développe beaucoup son instinct, son intuition : on prend du coup beaucoup plus de bonnes décisions que de mauvaises, puisqu’on fait plus attention à notre environnement. Quand on est seul, on s’écoute beaucoup plus, nous et nos sensations, qu’accompagné, où on peut s’appuyer plus sur les autres. On demande également de l’aide aux gens, comme les endroits et quartiers à éviter. Je ne pense pas que partir dans un pays seule à l’étranger soit plus dangereux, je me suis fait beaucoup plus embêter en France dans la rue qu’à l’étranger. Il n’y a pas de pays touristiques plus dangereux que d’autres, par exemple il ne m’est jamais rien arrivée au Mexique alors que tout le monde me déconseillait d’y aller, mais j’ai vécu ma pire expérience de voyage en Thaïlande, qui est considérée comme une destination très sécurisée où tout le monde va. Si bien qu’aujourd’hui je n’écoute plus tellement ce qu’on me dit à propos de tel ou tel pays.
Je pense que cette mentalité est déjà en train d’évoluer. On voit beaucoup plus de femmes partir en voyage solo et elles sont de plus en plus visibles. Quand j’ai démarré mon blog il y avait déjà plusieurs blogs solo existants, et quand je suis partie pour la première fois, évidemment j’ai consulté tous ces blogs, tous les articles pour me rassurer. Juste le fait d’en parler et de montrer que c’est possible et faisable, par des personnes normales comme vous et moi, je trouve que ça aide beaucoup.
En Thaïlande, quand je me suis fait voler toutes mes affaires sur une île, alors que mon sac était juste derrière moi. Je n’avais plus rien : ni passeport, ni cartes de crédit, ni argent, ni portable, ni appareil photo, ni carte de chambre d’auberge de jeunesse…bref tous les essentiels. Heureusement sur le bateau qui m’emmenait sur l’île j’avais sympathisé avec deux garçons qui m’ont beaucoup aidé. Grâce à eux, j’ai pu appeler ma mère pour qu’elle bloque toutes mes cartes et qu’elle m’envoie de l’argent, ils m’ont nourrie, la gérante de mon auberge de jeunesse a pris ma caution pour me payer une autre nuit… Obtenir un laissez-passer d’urgence pour rentrer a été compliqué, la police était paresseuse, ou corrompue, et ne prenait pas ma plainte au sérieux, sauf qu’il fallait que je la dépose pour ma déclaration de vol de passeport. Et impossible d’obtenir un rendez-vous à l’ambassade, qui ne s’obtient qu’en appelant, car la police refusait de me laisser utiliser leur téléphone…Finalement je me suis rendue directement sur place, à 14h de bus, et je me suis glissée entre deux rendez-vous. Je ne me sentais plus à ma place ou en sécurité. Le seul point positif c’est que le vol de l’appareil photo et de mon téléphone m’ont permis de plus profiter des paysages et de ne plus m’inquiéter de mes affaires, puisque je n’avais plus rien de précieux.
Déjà, partir en auberge de jeunesse ou en couchsurfing, c’est là où on fait le plus de rencontres. L’hôtel est beaucoup moins propice aux rencontres. Quand je pars en solo, personnellement, c’est pour faire un maximum de rencontres, échanger avec les gens, m’enrichir de l’expérience des autres. Ensuite, télécharger une carte hors-ligne, comme l’application Maps.me. Il y a des pays où se perdre peut-être agréable, mais d’autre, comme le Brésil à Rio, où il vaut mieux éviter, car on passe facilement de quartiers résidentiels à des favelas. Aussi, tenir les proches au courant, surtout si l’on part en randonnée toute seule : leur dire où on va, comment, dans combien de temps on sera de retour et leur laisser le numéro d’un local, comme celui de son auberge. S’il y a un problème, par exemple si tu te foules la cheville, c’est toujours bien d’avoir des gens sur place qui peuvent aider au cas où. Et surtout, demander conseils aux locaux, puisqu’ils connaissent leur région, parfois même mieux que les guides. Cela peut créer des rencontres et des expériences incroyables, comme la fois où un local m’a emmené de nuit dans un parc national voir des crabes nocturnes, ou encore la fois où on m’a fait découvrir une source chaude au milieu d’une rivière, loin des touristes !
En Indonésie, au mont Bromo, un volcan sur l’île de Java. Je voulais absolument éviter de faire des circuits hors de prix bondés de touristes pour y aller, du coup en demandant conseils à des locaux, des amis et des blogueurs, on m’a conseillé d’y aller en scooter. Je suis partie, avec mon mari qui voyage maintenant avec moi, avant tout le monde si bien qu’on a eu un spot parfait pour assister au lever du soleil, isolés de la masse de touristes plus loin, c’était magique. On est restés trois jours, quand la plupart des gens n’y vont qu’une journée. Et pour assister au coucher du soleil, on est montés sur le volcan. Arrivés en haut, le spectacle du coucher était magnifique. On s’est retrouvés tous seuls sur ce volcan à pouvoir se promener, avec la fumée et le bruit du volcan, c’était une expérience extraordinaire. J’ai également eu la chance d’observer un ours brun sauvage dans un parc national en Italie quand je faisais mon stage grâce à des naturalistes qui faisaient leur thèse et qui m’ont emmené sur le terrain avec eux. J’en ai eu les larmes aux yeux !
Si vous avez la moindre envie, mais la moindre, foncez, au pire ce sera une mauvaise expérience, une bonne blague à raconter dans quelques années à vos amis ou enfants, au mieux ça peut devenir une passion, vous deviendrez complètement addict, parce que c’est tellement enrichissant ! Au moins, tentez, même si ça ne paraît pas confortable au début, même si ce n’est pas loin (et il n’y a pas besoin d’être loin), peut être qu’une passion se créera comme ça !
Pour suivre Pauline dans ses voyages, voici son blog et son Instagram. Elle a même une chaîne Youtube !
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